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1783 Délibérations de l’assemblée des communautés convoquées à Lambesc le 7 décembre
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Entretien des bâtards

Un arrêt du conseil du 12 août 1765, obligea les Hôpitaux à se charger des bâtards, moyennant un abonnement.
Initialement prévu pour soulager les hôpitaux, un montant fixé à 120 livres fut attribué pour élever chacun des bâtards déclarés en 1763. Depuis lors cet abonnement fut augmenté deux fois, 150 livres puis 175 livres. Il ne s’agissait pas d’améliorer le sort des hôpitaux, mais de suivre la progression des temps, et l’augmentation du prix de toutes les choses nécessaires à la vie.

Avant l’abonnement, les Hôpitaux recevaient les Bâtards. Ils recouraient contre les pères ou contre les Communautés. Les poursuites contre les particuliers étaient vexatoires. Elles avaient pour base les déclarations presque toujours fausses, de filles sans mœurs. Les poursuites contre les Communautés étaient ruineuses pour les petites Communautés, et souvent négligées dans les grandes. Le nombre de bâtards qui étaient exposés clandestinement sans aucune déclaration préalable de grossesse, laissait les hôpitaux sans recours pour plus de la moitié des enfants.
Ils recevaient pour ceux dont les pères étaient connus 300 livres, somme insuffisante si l’enfant parvenait à 15 ans. Ne recevant rien pour les enfants dont l’origine était cachée, ils employaient donc une partie de leur revenu pour élever tous ces Bâtards.
On reconnut en 1763 qu’on n’aggraverait pas leurs charges, si on leur donnait pour tout Bâtard, sans distinction, un peu moins de la moitié de ce qu’ils recevaient pour ceux dont les pères étaient connus. On régla donc à cette époque la somme de 120 livres pour chaque Bâtard.
Les Hôpitaux prétendirent l’année dernière que l’abonnement à 175 livres était insuffisant pour ceux dont les Bâtards vivaient plus longtemps. Le Pays voulut vérifier l’influence de la mortalité sur les différents hôpitaux. Malheureusement cette expérience ne put aboutir.
Il fut seulement démontré que la grande mortalité provenait de l’entassement des enfants dans les entrepôts, et plus encore du sang vicié que des parents débauchés leur avaient transmis. Il fallait guérir les mères, les garder après leurs couches, et tenter de conserver des enfants faibles et maladifs.
De plus, les divers comptes fournis par les hôpitaux sur les mêmes objets, affichant de grandes différences, ne purent éclaircir cette question.

Délibération de l'Assemblée

L’Assemblée a délibéré de renvoyer à une assemblée particulière de MM. les Procureurs du Pays, la détermination à prendre pour l’entretien des Bâtards ; et que cependant l’abonnement à 175 livres aura lieu jusqu’à l’Assemblée prochaine, où la résolution de l’Assemblée particulière sera rapportée ; et que s’il est reconnu qu’il y a lieu à une augmentation, celle-ci aura effet rétroactif, et sera payée aux hôpitaux pour tous les enfants reçus, à compter du premier juillet 1784.

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